Édition du jeudi 29 avril 2010
Les contrats aidés vont être recentrés sur le secteur marchand
Le gouvernement va recentrer les contrats aidés dans le secteur marchand, c'est-à-dire conclus par des entreprises en dehors du secteur associatif, éducatif, sanitaire, social ou public, a indiqué mercredi le secrétaire d'Etat à l'Emploi, Laurent Wauquiez.
Interrogé sur LCI pour savoir si l'Etat allait mettre le pied sur le frein sur les contrats aidés, M. Wauquiez a répondu vouloir recentrer le CIE (Contrat initiative-emploi).
Pour un employeur, la conclusion d'un CIE permet de bénéficier d'une aide publique dans la limite de 47% du Smic horaire brut. Le coût pour les finances publiques est en moyenne de 550 euros par contrat, selon l'entourage de M. Wauquiez.
«Je souhaite que les CIE soient plus concentrés sur les publics en difficulté, c'est-à-dire les jeunes ou les chômeurs de longue durée», a déclaré M. Wauquiez. «Autant dans le coeur de la crise, il fallait tout faire, autant quand on est dans un scénario de sortie de crise, il faut cibler sur ceux qui risquent de rester au bord de la route», a-t-il ajouté.
Le CIE ne concerne pas les communes, associations, écoles ou maisons de retraite.
En réponse à la crise et à l'explosion du chômage, le gouvernement a rouvert les vannes des contrats aidés. Il y a eu 100.000 entrées en CIE en 2009, contre 36.000 entrées en 2008.
Le projet de loi de finances 2010 prévoit 50.000 entrées en contrats aidés dans le secteur marchand pour cette année, un budget déjà largement dépassé avec plus de 60.000 entrées prescrites depuis janvier (64.822 précisément selon le ministère de l'Emploi à la date du 25 avril).
Le gouvernement vient d'annoncer 50.000 entrées supplémentaires d'ici Noël dans le cadre d'un plan d'aide aux chômeurs en fin de droits.
Les contrats aidés par l'Etat sont destinés aux personnes exclues de l'emploi. La durée de travail hebdomadaire peut varier entre 20 et 35 heures.
Si c'est un CDD, le contrat doit, depuis le 1er janvier, généralement durer au moins 6 mois et au maximum deux ans (jusqu'à cinq ans pour les seniors et les handicapés).
Les chances de retrouver un travail après un contrat subventionné par l'Etat sont très variables selon le contrat et la conjoncture, mais une majorité des bénéficiaires y voient un moyen de reprendre pied, selon une étude du ministère de l'Emploi parue en 2008.
(AFP)
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